Camus et l'impossible Trêve civile / Correspondance avec Amar Ouzegane
EAN13
9782072593642
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Hors série Connaissance
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Camus et l'impossible Trêve civile / Correspondance avec Amar Ouzegane

Gallimard

Hors série Connaissance

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Le 22 janvier 1956, venu à Alger à l'appel d'un petit groupe d'amis musulmans
et européens, Albert Camus lance un "Appel pour une Trêve civile". Alors que
déjà une guerre multiplie les victimes de toutes origines, il s'agit d'obtenir
des forces en présence qu'elles s'engagent au moins à éviter de tuer des
innocents. Tandis que l'extrême droite l'assiège aux cris de "À mort Camus !
Mendès au poteau !", la réunion reçoit le soutien des Églises comme de Ferhat
Abbas. Amar Ouzegane est là, membre du comité de la Trêve civile mais aussi
émissaire inavoué du FLN. Deux semaines après, Guy Mollet cède aux ultras de
l'Algérie française. La voie est dès lors ouverte à la bataille d'Alger puis à
la surenchère des violences. Vingt ans plus tard, Charles Poncet, le plus
proche des amis algérois de Camus, entreprend le récit de ce qui fut en
Algérie l'ultime moment de fraternisation de représentants des deux
communautés. Resté inédit, ce document remarquable, qui relate aussi une forte
histoire d'amitiés autour de Camus, est ici publié, mis en perspective par un
ensemble d'informations et de commentaires ; il est aussi éclairé par la
correspondance lucide que son auteur échange en 1976 avec Ouzegane sur les
leçons à tirer, de part et d'autre, de cette initiative de la dernière chance.
Passé quatre autres décennies et par-delà son échec immédiat, le choix
d'humanité que portait l'"Appel" de 1956 résonne aujourd'hui avec une force
intacte. Alors même qu'à la dérive meurtrière du fondamentalisme risque de
répondre la tentation du refus de l'Autre ou une escalade sécuritaire, le seul
combat n'est-il pas de conserver possible une vie commune où tous trouvent à
s'exprimer librement dans le respect de chacun ?
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