- EAN13
- 9782213648699
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 10/03/2004
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le camelot et la rue
Politique et démocratie au tournant des XIXe et XXe siècles
Jean-Yves Mollier
Fayard
Autre version disponible
-
Papier - Fayard 22,30
Personnage familier des grandes villes dans les années 1870 à 1914, le camelot
est à la fois l’héritier des colporteurs des campagnes d’autrefois et l’enfant
de la modernité qui transforme alors la France. La rue est son royaume, le
boulevard sa chasse gardée et le trottoir la scène sur laquelle il commente
l’actualité et joue chaque jour une nouvelle représentation. Crieur de
journaux et vendeur de chansons satiriques, de brochures, de faire-part de
décès humoristiques, colleur d’affiches ou de placards, il est omniprésent
dans l’espace public.
Grand maître du rire par la truculence de son boniment quand l’actualité est
paisible, le camelot peut exciter la foule lorsque la presse est déchaînée :
principal diffuseur de la littérature contestataire, il se révèle un
personnage-clé des manifestations boulangistes, du scandale de Panama et de
l’affaire Dreyfus. En ces temps d’apprentissage de la démocratie, le camelot
s’improvise agent électoral lors des grandes campagnes nationales et n’hésite
pas à truquer les résultats des élections quand il le peut. Recruté lui-même
par quelques personnages tout-puissants, comme Napoléon Hayard, « Empereur»
autoproclamé des camelots, il voit son rôle diminuer après la Première Guerre
mondiale.
Présent aujourd’hui encore sur les marchés d’Afrique et d’Amérique du Sud,
parfois aussi dans nos villes, le camelot est un marginal qui accompagne la
marchandisation progressive des sociétés et la politisation des masses.
Dans ce livre où l’on entend vibrer la rue, Jean-Yves Mollier suit pas à pas
ces commerçants ambulants au cœur des villes d’hier et d’aujourd’hui et
propose une nouvelle lecture d’un moment crucial de notre histoire politique.
est à la fois l’héritier des colporteurs des campagnes d’autrefois et l’enfant
de la modernité qui transforme alors la France. La rue est son royaume, le
boulevard sa chasse gardée et le trottoir la scène sur laquelle il commente
l’actualité et joue chaque jour une nouvelle représentation. Crieur de
journaux et vendeur de chansons satiriques, de brochures, de faire-part de
décès humoristiques, colleur d’affiches ou de placards, il est omniprésent
dans l’espace public.
Grand maître du rire par la truculence de son boniment quand l’actualité est
paisible, le camelot peut exciter la foule lorsque la presse est déchaînée :
principal diffuseur de la littérature contestataire, il se révèle un
personnage-clé des manifestations boulangistes, du scandale de Panama et de
l’affaire Dreyfus. En ces temps d’apprentissage de la démocratie, le camelot
s’improvise agent électoral lors des grandes campagnes nationales et n’hésite
pas à truquer les résultats des élections quand il le peut. Recruté lui-même
par quelques personnages tout-puissants, comme Napoléon Hayard, « Empereur»
autoproclamé des camelots, il voit son rôle diminuer après la Première Guerre
mondiale.
Présent aujourd’hui encore sur les marchés d’Afrique et d’Amérique du Sud,
parfois aussi dans nos villes, le camelot est un marginal qui accompagne la
marchandisation progressive des sociétés et la politisation des masses.
Dans ce livre où l’on entend vibrer la rue, Jean-Yves Mollier suit pas à pas
ces commerçants ambulants au cœur des villes d’hier et d’aujourd’hui et
propose une nouvelle lecture d’un moment crucial de notre histoire politique.
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