- EAN13
- 9782226380289
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 04/2016
- Collection
- Les Grandes traductions
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Albin Michel 22,30
L'écrivain hongrois Sándor Márai (1900-1989) est considéré aujourd'hui comme
l'une des plus grandes voix de la littérature européenne. Antifasciste avant
la guerre, « ennemi de classe » sous l'ère soviétique, témoin d'un monde qui
se délite, il connut avant son exil officiel vers les États-Unis un tragique
exil intérieur. Rédigés vingt ans après les événements évoqués, ces Mémoires
inédits composent une fresque saisissante de la Hongrie à une époque cruciale
de son histoire et mettent en lumière le trajet bouleversant de l'auteur des
Braises. Avec la sensibilité et la verve caustique qui le caractérisent, Márai
raconte l'entrée victorieuse des chars soviétiques en Hongrie en 1944, ses
premiers contacts avec l'« homo sovieticus » et l'instauration du régime
communiste. Au-delà du témoignage historique, c'est la qualité de son regard,
détaché de toute idée préconçue, qui donne à ces écrits toute leur force.
Bientôt, face à la bolchevisation forcée, à la censure et à la répression,
l'écrivain doit se résigner à l'évidence : l'humanisme est assassiné, on
assiste au triomphe d'une nouvelle barbarie à laquelle, une fois de plus, le
peuple se soumet. Isolé et impuissant, Márai décide de quitter son pays : «
Pour la première fois de ma vie, j'éprouvai un terrible sentiment d'angoisse.
Je venais de comprendre que j'étais libre. Je fus saisi de peur », écrit-il la
nuit de son départ, en 1948.
l'une des plus grandes voix de la littérature européenne. Antifasciste avant
la guerre, « ennemi de classe » sous l'ère soviétique, témoin d'un monde qui
se délite, il connut avant son exil officiel vers les États-Unis un tragique
exil intérieur. Rédigés vingt ans après les événements évoqués, ces Mémoires
inédits composent une fresque saisissante de la Hongrie à une époque cruciale
de son histoire et mettent en lumière le trajet bouleversant de l'auteur des
Braises. Avec la sensibilité et la verve caustique qui le caractérisent, Márai
raconte l'entrée victorieuse des chars soviétiques en Hongrie en 1944, ses
premiers contacts avec l'« homo sovieticus » et l'instauration du régime
communiste. Au-delà du témoignage historique, c'est la qualité de son regard,
détaché de toute idée préconçue, qui donne à ces écrits toute leur force.
Bientôt, face à la bolchevisation forcée, à la censure et à la répression,
l'écrivain doit se résigner à l'évidence : l'humanisme est assassiné, on
assiste au triomphe d'une nouvelle barbarie à laquelle, une fois de plus, le
peuple se soumet. Isolé et impuissant, Márai décide de quitter son pays : «
Pour la première fois de ma vie, j'éprouvai un terrible sentiment d'angoisse.
Je venais de comprendre que j'étais libre. Je fus saisi de peur », écrit-il la
nuit de son départ, en 1948.
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