Dieu n'est même pas mort
EAN13
9782260020523
Éditeur
Julliard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Dieu n'est même pas mort

Julliard

Indisponible
Comment survivre quand sa propre famille n'a pas cessé, depuis quatre
générations, d'être dévastée par l'Histoire ?
Un premier roman tout en finesse, plein d'humour, et d'une sensibilité à fleur
de peau.




Jeune trentenaire parisien, Elias apprend, non sans soulagement, que sa grand-
mère maternelle, femme culpabilisante et anxiogène, vient de mettre fin à ses
jours. Contraint de se rendre à Poitiers, qu'il exècre, pour organiser les
funérailles, il découvre que la vieille dame juive s'est volontairement
suicidée lors de Yom Kippour, jour du Grand Pardon. Si le geste est déjà
chargé de symboles, le cauchemar ne s'arrête pas là, car la date ne dit pas la
manière, et sur ce sujet tout le monde se tait... Elias se lance alors dans la
recherche fiévreuse d'une bague sertie de diamants dont il doit hériter,
témoignage d'une histoire séculaire. Trois jours durant le jeune homme suit le
jeu de piste laissé par sa grand-mère, prépare sans conviction la cérémonie
d'adieux, prévient des gens indifférents, tout en essayant de faire taire les
fantômes familiaux. Finalement, il se prend les pieds dans le tapis de son
histoire, celle qu'il connaît comme celle qu'il ignore.
Trois autres récits croisent alors celui d'Elias pour l'éclairer d'un nouveau
jour. Son arrière-grand-père, Moshe Herschel, nous raconte sa Pologne natale
et les horreurs quotidiennes infligées aux populations juives par les soldats
du Tsar. Vingt ans plus tard, exilé en France, il échappe à la barbarie nazie,
mais le reste de sa famille est décimé. Paul Serré, le grand-père d'Elias,
remonte, lui, le fil de sa jeunesse sous l'Occupation, découvrant avec
inquiétude son goût pour les hommes. Enfin, vient le récit d'Emmanuelle, la
mère d'Elias, jeune femme exaltée qui se jette à corps perdu dans l'euphorie
des années soixante, et nous dit sa soif de vivre, trop tôt brisée par
l'arrivée d'un cancer.
Roman choral, Dieu n'est même pas mort alterne différentes voix, toutes issues
d'une lignée que l'Histoire ou le destin se sont acharnés à tordre. Avec un
point de vue critique sur le poids des origines, le narrateur revendique un
droit au bonheur et à la légèreté que le passé de sa famille semble lui avoir
dénié. Il sait pourtant que jamais il ne pourra se départir de ses racines.
Comment échapper au roman familial ? Voilà la question que pose ce récit dont
la construction originale n'est pas le moindre des charmes. Un regard neuf sur
la mémoire et sur son mode de transmission.
S'identifier pour envoyer des commentaires.