L'enseignement mutuel en Bretagne, Quand les écoliers bretons faisaient la classe
EAN13
9782753567818
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'enseignement mutuel en Bretagne

Quand les écoliers bretons faisaient la classe

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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Il y a presque deux cents ans apparaissait en Bretagne un nouveau modèle
scolaire, l'enseignement mutuel. Né en Angleterre dans le sillage de la
révolution industrielle, du besoin à la fois de protéger les enfants du
vagabondage et du désir de leur donner une première instruction, il séduit les
philanthropes et les libéraux français qui veulent régénérer mais aussi
contrôler le peuple. L'enseignement mutuel s'apparente alors, à l'instar de la
vaccine ou de la pomme de terre, aux bienfaits promis aux pauvres que ce début
de siècle annonce. Cette instruction se veut économique. On cherchera alors à
rassembler un maximum d'élèves dans un même lieu, jusqu'à plusieurs centaines.
À la tête de cette école nombreuse, un seul maître sera nécessaire, des
moniteurs pris parmi les enfants y seront les véritables instructeurs. Le
matériel sera peu onéreux. Des ardoises, des crayons et des tableaux
suffiront. Cette instruction se veut également rapide et efficace. On établira
donc un programme d'enseignement précis pour chacune des huit classes de
lecture, d'écriture et d'arithmétique, celles-ci étant organisées selon une
gradation progressive de la difficulté. Les techniques seront celles de
l'imprégnation et de la mémorisation. Pour susciter l'émulation parmi les
élèves, ceux-ci seront rangés, sur leurs bancs, en fonction de leurs succès.
Ils récolteront par ailleurs bons points, médailles et récompenses diverses.
Le système est bien pensé et a de quoi séduire mais comment est-il accueilli
par la population bretonne qui a peu éprouvé le besoin de s'instruire jusque-
là ? Plus particulièrement, quel est le rôle des élites dans cette entreprise
? Quel est celui du clergé dont on connaît l'influence prépondérante, surtout
en ce qui concerne la formation des esprits ? En outre, comment les maîtres
choisis pour les nouvelles écoles vont-ils vivre cette aventure inédite ? En
sortiront-ils grandis professionnellement et socialement ? Enfin, quelle est
l'efficacité réelle de la nouvelle méthode ?
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