Wilhelm Röpke, l’autre Hayek, Aux origines du néolibéralisme
EAN13
9791035103552
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Internationale
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Wilhelm Röpke, l’autre Hayek

Aux origines du néolibéralisme

Publications de la Sorbonne

Internationale

Indisponible

Autre version disponible

Aux côtés de Friedrich Hayek, et avant que Milton Friedman n’imprime son
empreinte à partir des années I960, l’économiste allemand Wilhelm Röpke
(1899-1966), installé à Genève après avoir fui le nazisme, a été l’autre grand
fondateur du néolibéralisme. Exploitant de nombreuses archives, cet ouvrage
recourt aux outils de l’histoire intellectuelle et transnationale pour
proposer une autre lecture d’un phénomène trop souvent encore réduit à ses
manifestations les plus contemporaines et les plus anglo-saxonnes, alors qu’il
plonge ses racines dans la crise des années 1930 et prend forme en Suisse au
lendemain immédiat de la Seconde Guerre mondiale. Loin de l’érudition et de
l’anecdote, par-delà le souci de redonner son importance à une figure
étonnamment délaissée par les chercheurs, la biographie est ici une démarche
de contextualisation visant à expliquer le succès d’un intellectuel autant
sociologue qu’économiste. Incontournable en Suisse et en Allemagne, très lié
aux nouveaux conservateurs américains, pourfendeur du « collectivisme » sous
toutes ses formes, préoccupé du sort de l’Amérique latine et de l’Afrique,
publiant dans toutes les langues, Wilhelm Röpke a incarné la variante
néolibérale de l’intellectuel engagé. Au-delà de la dénonciation du
keynésianisme, de l’interventionnisme et de l’Etat providence, ses écrits et
ses réseaux permettent de cerner le néolibéralisme comme un regard global sur
le monde, comme une philosophie politique et sociale ambivalente dans son
rapporté la modernité, comme une mobilisation de combat et d’influence à
l’échelle occidentale. L’écho rencontré par Wilhelm Röpke illustre la
renaissance des idées libérales et conservatrices dans la seconde moitié du
XXe siècle et le rôle majeur joué dans leur fermentation et leur diffusion par
les intellectuels émigrés d’origine germanique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.