Ovnis : ce qu'ILS ne veulent pas que vous sachiez, ce qu'ils ne veulent pas que vous sachiez
EAN13
9782845922273
ISBN
978-2-84592-227-3
Éditeur
Presses du Châtelet
Date de publication
Collection
PHENOMENES MYST
Nombre de pages
374
Dimensions
10 x 10 x 2 cm
Poids
100 g
Langue
français
Code dewey
133
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Ovnis : ce qu'ILS ne veulent pas que vous sachiez

ce qu'ils ne veulent pas que vous sachiez

De

Presses du Châtelet

Phenomenes Myst

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DU MÊME AUTEUR

La guerre des mondes a-t-elle eu lieu ?, Robert Laffont, 2005.

L'Ésotérisme contemporain et ses lecteurs, avec Claude Voisenat, BIP/Centre Beaubourg, 2005.

Nostradamus, l'éternel retour, avec Hervé Drévillon, Gallimard, 2003.

Sur Mars, avec Hélène Huguet, EDP Sciences, 2003.

Sont-ils parmi nous ? La nuit extraterrestre, avec Clarisse Le Friant et Guillaume Godard, Gallimard, 1997.

La Rumeur de Roswell, La Découverte, 1996.

En mémoire de Karl Pflock et de Robert Todd, qui ont fait progresser notre connaissance dans ce domaine difficile.

En couverture : bouclier thermique de la
sonde spatiale Voyager-Mars de la NASA
testée dans le désert du Nouveau-Mexique
en 1968 (coll. « Agence martienne »).

www.editionspressesduchatelet.com

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eISBN 978-2-8459-2507-6

Copyright © Presses du Châtelet, 2007.

Sed quis custodiet ipsos custodes ?

(« Mais qui surveillera
les surveillants ? », Juvénal)

GLOSSAIRE

AAAS :American Association for the Advancement of Science.AFOSI :Air Force Office of Special Investigations.AIAA :American Institute for Astronautics and Aeronautics.ATIC :Air Technical Intelligence Center.Bidu :Banque internationale de données ufologiques.CAUS :Citizen against UFO Secrecy.CIA :Central Intelligence Agency.Cnes :Centre national d'études spatiales.CNRS :Centre national de la recherche scientifique.Cometa :Comité d'études approfondies.Cseru :Comité savoyard d'études et de recherches ufologiques.CST :Centre spatial de Toulouse.CUFOS :Center for UFO Studies.EPI :École primaire invisible.ETCA :Établissement technique central de l'armement.FBI :Federal Bureau of Investigation.FOIA :Freedom of Information Act.FSR :Flying Saucer Review.Geipan :Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés.GEOS :Groupe d'études des objets spatiaux.Gepa :Groupe d'étude des phénomènes aériens.Gepan :Groupement d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés.GLRU :Groupement langeois de recherches ufologiques.HET :Hypothèse extraterrestre.HPS :Hypothèse psychosociologique.IHEDN :Institut des Hautes Études de défense nationale.JSE :Journal of Scientific Exploration.LDLN :Lumières dans la nuit.MOC :Mystérieux objets célestes.Mufon :Mutual UFO Network.Nicap :National Investigations Committee on Aerial Phenomena.NSA :National Security Agency.Ovni :Objet volant non identifié.PAN :Phénomène aérospatial non identifié. Le Cnes a défini quatre catégories de PAN : la catégorie A, qui contient des cas expliqués, la catégorie B, qui contient des cas probablement expliqués, la catégorie C, qui contient des cas peu détaillés, ne permettant pas de proposer une explication, la catégorie D qui contient des cas non identifiés malgré une enquête détaillée.Sepra :Service d'expertise des phénomènes de rentrées atmosphériques, puis Service d'expertise des phénomènes rares aérospatiaux.Seti :Search for Extraterrestrial Intelligence.Sobeps :Société belge d'étude des phénomènes spatiaux.SPEPSE :Société parisienne d'étude des phénomènes spatiaux et étranges.Véronica :Vérification et étude des ovnis pour Nîmes et la contrée avoisinante.

Introduction

C'est en 1947 que le public entend pour la première fois parler de « soucoupes volantes ». Le 25 juin de cette année-là, un pilote de l'Idaho rapporte à des journalistes avoir aperçu neuf engins étranges au-dessus du mont Rainier. La publication de son observation est suivie par de nombreux rapports d'autres témoins. Depuis lors, plus ou moins régulièrement, des vagues d'observations défraient la chronique journalistique.

Tout aussi régulièrement, on annonce la fin des soucoupes. En 1969, l'équipe de l'université du Colorado, dirigée par le physicien Edward Condon, conclut à l'absence d'intérêt scientifique des ovnis. Tout le monde pense alors que le mythe est définitivement sabordé. Mais, en 1973, une nouvelle vague d'observations déferle sur les États-Unis. En 1989, les ufologues de la Sobeps (Société belge d'étude des phénomènes spatiaux) envisagent de mettre la clé sous la porte faute d'ovnis en Belgique : c'est alors qu'une vague sans précédent, un tsunami soucoupique, les submerge...

Depuis cette dernière grande vague d'ovnis, notre intérêt pour le sujet s'est transformé. Longtemps l'ovni est demeuré un fait divers de presse, un phénomène assez marginal qui offrait une distraction dans l'actualité, avant de disparaître. En 1994-95, on assiste à un basculement, avec la diffusion de la première saison d'X-Files, série télévisée reposant sur l'idée qu'on nous cache la vérité. Cette série va vulgariser les éléments du dossier comme jamais auparavant, car elle se trouve en phase avec l'actualité soucoupique. X-Files fait découvrir à un large public la façon dont, en 1947, l'armée américaine aurait récupéré une soucoupe volante à Roswell (Nouveau-Mexique) et comment, depuis, elle cacherait la vérité au public grâce à une politique de debunking1 systématique. Elle explique que l'armée mènerait des recherches dans des bases secrètes comme la Zone 51. À la même époque, les médias se focalisent sur cette affaire de Roswell, en raison de la diffusion d'un rapport de l'armée de l'air américaine à ce propos et de la diffusion d'un prétendu film montrant une non moins prétendue autopsie d'extraterrestre récupéré à Roswell.

Il nous faut ici ouvrir une parenthèse pour souligner un fait trop peu connu : l'affaire de Roswell n'est ni l'événement déclencheur de l'histoire des soucoupes volantes, ni une des affaires importantes de la série d'observations faites en 1947. Ce cas n'est connu du public que depuis 1980, et surtout depuis 1994-95. Avant 1980, personne ne parle de Roswell. Ce nom est tellement étranger au monde de l'ufologie que lorsque l'ufologue américain Stanton Friedman rencontre Jesse Marcel, l'un des anciens officiers de la base de Roswell, en 1978, et que celui-ci lui raconte les événements censés s'être déroulés trente ans plus tôt, Friedman ne sait pas s'il doit le croire : le nom de Roswell ne lui évoque absolument rien. C'est seulement quelques mois plus tard, grâce à l'aide de son ami ufologue William Moore, que Friedman découvrira des articles de presse de l'époque évoquant une histoire de chute de ballon-sonde pris pour une soucoupe volante début juillet 1947, près de la base de Roswell. Dès lors, Moore et Friedman vont peu à peu rassembler les éléments de l'affaire, les associer entre eux et à d'autres dont on n'est pas certains qu'ils lui soient liés, et proposer une nouvelle version de l'histoire de la soucoupe de Roswell.

Aujourd'hui, cette affaire a acquis une popularité planétaire, avec l'aide – aussi paradoxal que cela puisse paraître – de l'US Air Force. En publiant son deuxième rapport sur ce cas en juin 1997, celle-ci a, en effet, contribué à réécrire l'histoire et à installer durablement Roswell dans les consciences comme événement fondateur (les amateurs de complot devraient s'interroger sur ce point).

Et si l'armée a rendu public un premier rapport sur l'affaire en 1994, c'est parce qu'au fil des ans des révélations de témoins présents à Roswell, des confessions d'anciens militaires et la divulgation de documents militaires classés top secret ont fait suspecter l'existence d'un vaste complot. Enfin, l'affaire est devenue populaire parce qu'au cours de l'été 1995 un vidéaste britannique, Ray Santilli, sort de son chapeau un film montrant l'autopsie d'un ET prétendument récupéré à Roswell.

On a donc véritablement assisté, au milieu des années 1990, à une réécriture pure et simple de l'histoire des soucoupes volantes. Cela dit, même si cette histoire ne commence pas à Roswell, elle n'apparaît pas moins dans un contexte de suspicion, voire de conspiration. Le contexte de 1947 est double. C'est l'époque des spéculations folles sur les technologies aéronautiques : Northrop construit ses ailes volantes, la Navy teste sa fameuse « crêpe », un engin à voilure circulaire, et on so...
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