Denis Diderot

Biographie

La Religieuse par Denis DiderotLa Religieuse est un roman-mémoires achevé vers
1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796.En 1760, Diderot
commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir
à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent
de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du
marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en
développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra
La Religieuse, sans toutefois achever le texte.Grimm rappelle ce complot dans
la Correspondance littéraire en 1770 son témoignage est désormais connu sous
le nom de "préface-annexe" et intégré aux publications du roman depuis la fin
du 18ème siècle son statut hybride entre réalité et prolongement de la
mystification a été largement commenté par les historiens de la littérature.
Jean Cartrysse par exemple considère que La Religieuse est l'aboutissement
romanesque d'une mystification dont l'intrigue a été postérieurement
incorporée au récit sous forme de préface-annexeDiderot reprend l'écriture de
son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement
diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782.Le
roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume.Au 18ème siècle,
une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de
prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues
raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est
en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi
expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de
Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se
lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de
plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure :
Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour
ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un
véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de
l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude
d'humiliations physiques et morales.

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