Mardi 31 janvier, 7 h 22. Il fait encore nuit à Ôstergôtland. Cet hiver est l'un des plus froids que l'on ait connus en Suède. Ce matin-là, Malin Fors et ses collègues de la criminelle découvrent un cadavre, nu et gelé, pendu à une branche d'arbre.
Mais comment diable cet homme a-t-il atterri ici ? Meurtre ? Suicide ? Et d'où viennent ces étranges blessures qui recouvrent son corps ?
D'indice en indice, de nouveaux personnages apparaissent : les trois frères d'une certaine Maria, suspectés de viol ; Joakim et Markus, deux adolescents pas très nets ; Valkyria et Rickard Skoglôf, deux marginaux adeptes de cultes vikings.
Les policiers sont perplexes, et notament la chargée d'enquête Malin Fors dont la fille de 14 ans commence à s'émanciper.
Mon avis :
je ne suis pas rentrée dans la narration, tant pis pour moi.
Certe, c'est un bon polar scandinave sans course-poursuite et avec des suspects à la pelle, mais j'ai trouvé la narration vraiment trop longue.
De plus, je m'attendais à ce que les parents du petit copain soient eux aussi des méchants, mais non, tout est bien lisse, un peu trop.
Seul le mobile du crime était intéressant.
Et puis un bon hiver suédois sans description du froid comme sait le faire Indridason, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose.
Nestor lutte contre un trafic de filles de l'Est. Andréa est écrivain. Ils pourraient former un couple ordinaire et vivre une histoire normale, mais le temps semble leur échapper.
Un rien les sépare, à moins que ce ne soit un monde.
Le roman qu'Andréa écrit se réfléchit peu à peu dans la réalité et interfère dangereusement avec le combat de Nestor. Les deux amants parviendront-ils à déjouer les mauvais tours du destin ?
Mon avis :
Ces deux là étaient fait pour se rencontrer. mais dans quel temps et dans quel monde ? Pourtant, malgré la différence d'espace-temps, l'amour les unit et seul la mort pourra les séparer.
Une lecture qui m'a ravie par les nombreux coups d'oeil entre les époques, et par l'omniprésence du thé....
La mécanique du coeur
La mecanique du coeur / maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi
De Mathias Malzieu
Flammarion
Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé.
Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux.
Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté.
Mon avis :
si j'ai été gênée dans les premières pages par un non-dépaysement spatio-temporel, y compris au niveau de la narration qui emprunte au langage moderne, je me suis peu à peu laissée couler dans cette histoire d'amour rythmée par le tic-tac de l'horloge de Jack.
Une idée poétique et des personnages dignes de Tim Burton pour un conte moderne sur un enfant qui ne voulait ni ne pouvait grandir.
L'image que je retiendrai :
Le jour de la naissance de Jack, le jour le plus froid du monde.
Stan Levine (le héros du Cinquième jour) vient d'être nommé au commissariat principal de Milwaukee. Depuis huit ans celui qui a été l'un des flics les plus gradés de New York a quasi disparu, errant comme un zombie à la recherche du psychopathe qui a tué sa fille.
Alors qu'il entrevoit enfin la possibilité de vivre et peut-être d'aimer resurgit Nichols, alias Lacy, qui signe son retour par deux meurtres horribles.
Au même moment des attentats islamistes frappent l'Amérique profonde, que l'agent double Dan Barrilan du FBI ne parvient pas à éviter. Pour Nichols c'est un nouveau signe de Dieu qui va lui permettre de défier Levine et d'accomplir sa grande oeuvre de rédemption par le sang...
Mon avis :
Deux histoires côte à côte, aussi intéressantes l'une que l'autre, mais pourquoi les superposer ?
Un tueur intéressant mais qui perd vite les pédales, de même que l'islamiste convaincu. Sans doute est-ce là que réside l'intérêt de ce roman avec lequel j'ai passé un bon moment.
L'image que je retiendrai :
Un homme partagé entre deux femmes qu'il aime et qui ne peut se décider.
Le premier de l'an, Romano Valdez, jeune violoniste à l'opéra, est retrouvé mort dans la boue du chantier du parking de l'Hôtel de Ville de Marseille. Décapité.
Pour le commandant De Palma, alias le Baron, cet acte odieux va au-delà du simple homicide. Car le mode opératoire de l'assassin de Romano Valdez est exactement le même que celui de Sylvain Moretti, le meurtrier de Laurence Monello, une jeune fille décapitée... 25 ans plus tôt. A cette époque, De Palma avait arrêté un homme, Sylvain Moretti, surnommé "l'éboueur". Cet homme avait été jugé, condamné à mort et guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes.
Une affaire qui aurait fini dans les oubliettes de l'histoire si un livre célèbre n'avait pas innocenté l'éboueur. Moretti, le coupable idéal était alors devenu l'innocent idéal... Pour le Baron, l'enquête sur l'assassinat de Romano Valdez se transforme très vite en un jeu de piste infernal qui débute dans les coulisses de l'opéra pour finir dans le pire de ses souvenirs : une aube amère, un couperet qui tranche la vie de Sylvain Moretti.
L'image du supplice. Moretti était-il innocent ? De Palma avait-il forcé la main des juges ? Ce sont les terribles questions que se posent l'entourage du célèbre commandant.
Mon avis :
voilà un policier qui se déroule dans les coulisses de l'opéra de Marseille avec des descriptions très intéressantes de ce petit monde clos.
Il est également question de violon et de ses techniques, très intéressant.
Et puis l'action se déroule à Marseille avec son patois (merci pour le lexique à la fin du roman).
De la guillotine, il est au final peu question, même si j'ai découvert qu'il y a de véritables passionnés de cet engin.
L'image que je retiendrai :
un mot de vocabulaire, plutôt : "il y a dégun" ou encore, dit le commisaire : "je veux dégun sur le lieu du crime". (Mais au fait, Lystig, comment ça se prononce : dégueune ou dégoune ?)
L'avis de mon mari :
il s'est un peu ennuyé dans les coulisses de l'opéra, ce qui a un peu rebuté sa lecture.