Cette rencontre n’aurait jamais dû se produire. Car il n’y a, a priori, rien de commun entre un apprenti braqueur maladroit, désespérément honnête, et une orpheline aussi sourde qu’espiègle… Et pourtant si, une chose essentielle: le désir d’échapper à un destin tracé pour eux par d’autres… Lors d’un braquage foireux, Victor tombe sur Yazel, jeune fille de douze ans et futée, qui décèle immédiatement le potentiel de gentillesse chez ce cambrioleur malgré lui. Elle l’aide à mettre la main sur les bijoux de sa glaciale tante en échange de la promesse de revenir la chercher pour l’accompagner dans son projet d’évasion. Victor hésite, mais lui aussi cherche une issue à son impossible héritage familial… Voilà nos héros embarqués dans une échappée improbable à bord d’une vieille caisse, bientôt poursuivis par leurs familles respectives mais pas vraiment respectables. Coline Pierré signe avec Nos mains en l’air un très beau roman, empreint de grâce, de tendresse et d’humour. Victor et Yazel s’inventent une famille choisie, trouvent une langue commune et refusent toute forme de résignation… Une échappée belle, un éloge de la bienveillance… En français dans le texte: un livre qui fait du bien! — Librairie Les Enfants Terribles

Après une soirée décevante avec ses amis et une grande désillusion à propos du garçon qui lui plaît, Violette rentre chez elle le coeur lourd. En ouvrant par hasard une boîte à musique qui appartenait à son frère, elle bascule dans un autre monde. Violette se réveille dans une étrange forêt, au son d’une moto. En descend Dièse, tatoué et tout de cuir vêtu. Il l’appelle princesse Croche... Elle n’est pas au pays des songes, mais dans un monde parallèle aux plantes exquises et aux senteurs enivrantes. Elle infiltre alors la cour de la reine Trille et se fait passer pour la princesse Croche disparue il y a longtemps. Violette découvre un peuple singulier, divisé en trois clans, portant tous un nom relatif à la musique: Sonate, Prélude et... le divin Arpège. Comment expliquer un tel coup de foudre? Est-il sincère ou joue-t-il à un jeu de séduction avec elle? Violette va devoir, malgré elle, prendre part à la violente querelle qui oppose les Vivaces et les Diapasons... Un roman lyrique et envoûtant d’une autrice qui confirme la poésie de sa plume. Désaccordée fait appel à nos sens, nous offre des images oniriques et nous emporte dans un univers fantastique à la fois merveilleux et cruel. — Librairie À Titre d’Aile

Cinquante pages de bonheurs d’écriture et de trouvailles graphiques, dans un album à l’élégance parfaite. Colette (la fille) et Mo (le garçon) vivent ensemble dans une chambre qui déborde de jouets. Assez nettement individualisés dans les images, Colette et Mo forment un être unique dans le texte, où ils sont soudés ensemble par le désinvolte pronom «on». Jouer est leur activité principale, ou du moins leur plus cher désir. En réalité, les deux enfants consacrent la plus grande part de leur énergie à résister passivement à l’injonction d’un petit robot de forme ovoïde, à grande bouche et monté sur chenilles, qu’ils appellent «le petit bonhomme du rangement», et qui, chaque jour, exige d’eux qu’ils rangent leur chambre. Mo et Colette s’exécutent volontiers, mais leurs méthodes paradoxales font enrager le «petit bonhomme du rangement». Les jouets passent par la fenêtre. Le lendemain, ils sont avalés par l’aspirateur et les enfants avec eux. Bien sûr, la chambre ne comporte pas la moindre armoire… Un conte illustré moderne, branché sur l’inconscient, à se faire lire dès cinq ans, ou à lire tout seul dès six ans. — Librairie L'Autre Rive

Stephane Kiehl nous offre ici un magnifique album; au texte poignant s’ajoutent des illustrations poétiques et foisonnantes. S'adressant à un très large public, l'ouvrage est ancré dans des problématiques très contemporaines: la place de l'homme sur la planète, la destruction de son environnement, la disparition de la biodiversité… Nous sommes au coeur de la jungle, tout est vert. Une famille quitte un village plus au nord, pour s'installer ici et tout recommencer. Au début, ils ne coupent que quelques arbres pour construire leur maison, cueillent des fruits pour se nourrir et s’abreuvent à la rivière. «Il suffisait de tendre les bras, les fruits étaient là.» Mais déjà l'empreinte de l'homme est visible, il y a un petit peu moins de vert. Entre crainte et fascination, les personnages évoluent dans ce nouveau décor, prenant de plus en plus de place. Bientôt d'autres hommes viendront les rejoindre. Au fur et à mesure que le village s'agrandit, le vert recule. Une école est bâtie. Un barrage aussi. Alors les animaux s'éloignent, ceux qui tentent de rester sont chassés car les fruits se font plus rares, et partager est hors de question! Même le majestueux et non moins effrayant tigre doit céder son territoire. Finalement la page est blanche. «Ici c'était vert!» — Librairie Rêv'en Pages

Rose a seize ans, elle aime Jack et Jack l’aime. Ils sont tous les deux scolarisés dans une section spéciale du lycée: Rose est atteinte de trisomie 21 et Jack, légèrement handicapé, a parfois des comportements violents. À la suite d’un accident qu’il provoque, Jack est éloigné et les parents de Rose ne veulent plus qu’elle le voit. Mais Rose aime Jack et veut le retrouver à tout prix. Elle s’engage donc dans un périple à travers Londres, seule pour la première fois. Cette quête, qui prend la forme d’un voyage initiatique, est relatée par Rose avec toute sa naïveté, son incompréhension parfois mais aussi toute sa volonté pour atteindre le but qu’elle s’est fixé: rejoindre Jack. Elle va croiser toute une galerie de personnages: certains vont l’aider, d’autres la voler ou tenter de profiter d’elle, mais rien ne la fera dévier de son but. C’est un roman lumineux, qui sait nous toucher sans tomber dans le pathos. On chemine aux côtés de Rose remplis d’admiration pour cette jeune fille déterminée et courageuse. — Librairie Les Deux Arbres