Ce livre montre comment les plus grandes idées de l'histoire (philosophique, psychologique, sociologique et politique) ont à voir avec la meilleure façon de vivre sa vie et avec les moyens d'en avoir une approche plus réfléchie.

Les pages compilent différents esprits (Descartes, Kant, Hegel, Nietzsche, Foucault, Lacan, Marx, Machiavel, Schmitt, Bouddha, Derrida, Hobbes, Illich, Weber, Heidegger, Yung et bien d'autres) qui accompagnent le lecteur pendant qu'il vaque à ses petites affaires du quotidien. Les conseils de quelques-uns des plus grands penseurs de l'histoire rythment la journée dès le réveil. Toutes les situations y passent : se préparer, aller au boulot, au travail, se rendre chez le médecin, déjeuner avec ses parents, décamper, faire du shopping, réserver ses vacances, la salle de gym, prendre un bain, lire un livre, devant la télé, cuisiner et dîner, aller à une fête, se disputer avec son compagnon, avoir des rapports sexuels, s'endormir et rêver.

Et au final, on regarde tout ce qui nous entoure d'un œil inquisiteur...

Né en 1944, en Ukraine, Viktor Orekhov est élevé dans une famille modeste de communistes sincères et fidèles au Parti. Archétype du Soviétique dévoué, il est "choisi" pour servir son pays : il intègre l'académie Dzerjinski, l'école du KGB (le comité pour la sécurité de l'état en URSS). La perspective de devenir espion nourrit ses rêves. Communiste passionné, il est nommé, en 1970, à la "cinquième direction" du KGB, chargée de lutter contre les "ennemis intérieurs", les dissidents.

Persuadé que le système soviétique est parfait, cet officier modèle croit au bien-fondé de sa mission. Consciencieux et efficace, il applique le règlement à la lettre. Pourtant, il va changer d'attitude, commencer à se poser des questions et cesser petit à petit "d'être un salaud". "J'étais persuadé d’œuvrer pour mon pays. (...) Ma mutation psychologique s'est exercée progressivement. C'est la littérature qui m'a fait évoluer". La préoccupation d'Orekhov : tenter de devenir plus juste. Il décide d'aider les dissidents qui souffrent pour rien. Orekhov, qui n'approuve pas la chasse - souvent injustifiée - aux "ennemis du Parti", risque sa vie pour aider et protéger ceux qui se battent pour les droits de l'homme et la liberté en URSS.

Prudent mais naïf, Orekhov finira par se faire démasquer... Le "traitre" est arrêté en 1978. Reconnu coupable de haute trahison l'année suivante, le "détenu matricule 21" purge une difficile peine de travaux forcés. A sa sortie, il est embauché dans une usine de textile (et deviendra par la suite le chef d'entreprise). Un retour de l'enfer des camps difficile. Il est épuisé physiquement et moralement. Et surtout, le KGB a toujours un œil sur lui... Après une seconde (et étrange) condamnation, il apprend qu'un contrat est passé sur sa tête par ses anciens supérieurs. La mort dans l'âme, il est contraint à l'exil en 1997.

L'histoire du KGB compte de nombreux espions passés à l'Ouest ou devenus agents doubles, mais Viktor Orekhov est le seul officier chargé de la répression des dissidents qui adhéra à leur combat. Ce récit poignant retrace la vie de ce personnage historique exceptionnel. Une épopée hors du commun pour sortir de l'oubli un "juste" victime de son honnêteté et de son courage.

Rémunération, appointements, émoluments, gage, honoraires, indemnités, mensualités, solde, traitement, vacation, paye, cachet, rétribution... Les termes relatifs au salariat, notion qui s'est développée à la fin du XVIIIe siècle, ne manquent pas. Mais qu'est-ce qu'une juste rémunération ? Qui, du patron ou du footballeur, de l'infirmière ou du chanteur, mérite le plus son salaire ? Voilà la trame choisie par Philippe Villemus pour tenter de comprendre la valeur du travail dans une société capitaliste post-industrielle.

A travers cette enquête, une "expédition en haute montagne" comme il l'appelle, Philippe Villemus attaque une sorte de mythe : celui de la rémunération des patrons des grands groupes et des footballeurs des grands clubs, les fameux TTHR (très très hautes rémunérations). Il explore la question de l'éventail des salaires, des inégalités, de l'utilité du labeur, de la rareté des talents, de la valeur du travail et d'une éventuelle "immoralité salariale".

Une exploration déroutante, riche en surprises, qui révèle l'absurdité d'un système dans lequel la rareté l'emporte sur l'utilité, la valeur économique et financière sur la valeur sociale et morale, l'intérêt particulier sur l'intérêt général, le copinage sur le mérite. Cette enquête prouve que la valeur travail se déprécie dans la masse des travailleurs pauvres voire précaires qui observent, avec incompréhension, dégoût, mépris ou envie, les mille-feuilles de revenus indécents des grands patrons ou les gains phénoménaux accumulés par les stars du ballon rond.

Après "De l’eau pour les éléphants", dont l'adaptation est sorti en salles le 4 mai 2011, voici le nouveau best-seller de Sara Gruen, "La maison des singes", du nom d'une émission de téléréalité qui suit, 24 heures sur 24, la vie de six bonobos dans une demeure située au Nouveau Mexique.

Sam, Bonzi, Lola, Mbongo, Jelani et Makena ne sont pas des singes ordinaires. D’une intelligence très proche de celle des humains (ils partagent 98,7 % de l'ADN humain), ils sont capables d’amour et peuvent communiquer en langage des signes. Ces six bonobos font l’objet d’études très poussées dans un laboratoire universitaire de Kansas City, dirigé par Isabel Duncan, une jeune chercheuse qui nourrit plus d’affinités pour les animaux que pour les êtres humains...

Mais lorsque, à la suite d’une explosion, les grands singes se retrouvent en liberté, objets des plus basses convoitises, la scientifique, gravement blessée lors de cet "attentat", est prête à tout pour les sauver. Elle n'hésitera d'ailleurs pas à se compromettre avec John Thigpen, un séduisant journaliste passionné par le sujet et qui a visité le laboratoire la veille de l'explosion. Embauché par un tabloïd à Los Angeles après avoir démissionné de son précédent emploi pour suivre sa femme, ce dernier poussera ses investigations au maximum afin de découvrir comment les bonobos ont pu "atterrir" dans ce show télé dirigé par un producteur adepte de porno...

Un roman très documenté sur la condition animale (la passion de l'auteure), tour à tour drôle et émouvant, surprenant et palpitant. Un bon moment de lecture.

Journaliste dans un quotidien local, David Harwood est marié à Jan. Ils ont un fils de 4 ans, Ethan. Un sympathique samedi se profile pour cette petite famille "idéale" : une journée dans un tout nouveau parc d’attractions. Mais à peine sont-ils arrivés que Jan se volatilise... Fugue ? Enlèvement ? Suicide ?

David fait bientôt figure de suspect numéro 1 aux yeux de la police car rien ne semble confirmer l’état dépressif de Jan, ni même que la jeune femme était bien avec lui au parc d’attractions... Pour prouver qu’il n’a pas tué sa femme, David va s’acharner à retrouver la trace de sa "mystérieuse" épouse. De surprises en révélations, entre secrets et mensonges, entre trahisons et jeux d'apparence, il va devoir se rendre à l’évidence : il ne sait rien de la femme qui partage sa vie…

Qui est Jan ? Quel est le terrible secret qu'elle s’emploie à cacher depuis tant d'années à son mari ? Et surtout jusqu’où est-elle prête à aller pour protéger (ou pas, d'ailleurs) son mari et son fils ? David Harwood va devoir se plonger dans le trouble passé de sa femme pour envisager un avenir plus serein...