Lady K "http://antredeslivres.blogspot.com"

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Que dire, que dire ?
Et bien tout simplement que je suis mordue de lecture, je ne peux tout simplement pas m'en passer ... J'adore la lecture depuis toute petite ! C'est un vrai moment de détente.
Depuis quelques temps je tiens un blog qui fait part de mes lectures et ressentis à ceux qui me liront ... j'aime partager les impressions sur nos lectures ! Alors n'hésitez pas, je vous répondrais !

21 mars 2019

Superbe saga familiale

Début des années 70, Trixie est folle amoureuse de Jasper, leader d’un groupe de rock à deux doigts de percer. Elle est bien décidée à le suivre au gré de ses concerts, partout autour du monde. Même si cela va à l’encontre de la bienséance : tant pis pour les qu’en-dira-t-on ! Elle ne compte pas se plier à des règles d’une autre ère… Surtout si c’est pour finir comme sa mère, Grace, pleine de regrets et de tristesse.

Un jugement un peu hâtif qu’elle porte sur sa mère car elle ne connaît pas sa véritable histoire. Le bonheur est capricieux, il suit rarement le chemin qu’on a tracé pour lui… et le prix à payer pour y accéder est parfois bien trop élevé. Comme sa maman, elle va en faire l’amère expérience.

Ainsi, ce ne sont pas les conventions sociales qui ont obligé Grace à faire un choix entre Freddie, son ami de toujours, et le bel aristocrate qui fait battre son cœur bien trop vite. Non, c’est la Guerre. En effet, les hommes qui en ont réchappé sont revenus au pays complètement transformés et distants. Double peine pour la jeune apicultrice qui ne comprend ni les regards froids et plein de ressentiment que lui lance Freddie, ni le silence de son beau marquis.

Tandis que le lecteur alterne entre les deux époques, découvrant par-là les récits de Grace et de Trixie, la vérité se dessine petit à petit… Après toutes ces années, les protagonistes ont bien du mal à laisser éclater la terrible vérité. Ces révélations vont bouleverser toute la famille Valentine, mais aussi lui offrir l’occasion de prendre un nouveau départ.

Ce roman est un vrai plaisir à lire. Je me suis régalée avec la plume de Santa Montefiore. Je raffole des sagas familiales et "Par temps d’amour et de guerre" ne m’a pas déçue. Il y a ce qu’il faut en émotions, en amours contrariées, en non-dits et en secrets longtemps restés inavoués. De plus, l’idée de suivre deux personnages – la mère et la fille – est excellente. Elles sont toutes les deux attachantes et au fil de notre lecture, on peut s’apercevoir qu’elles se ressemblent plus qu’elles ne le pensent.

En conclusion, cette lecture a été une très belle surprise. Ce fut un plaisir de suivre Grace et Trixie. Ce sont des femmes fortes qui affrontent leurs démons avec courage.

19 mars 2019

Intéressant

Gavin ne se sent plus de joie. Lui qui ne quitte jamais son Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP), il a été choisi pour suivre des cours au collège et même intégrer des classes « normales » quelques heures par semaine. Les obstacles seront nombreux… Il est parfois difficile de savoir comment réagir face à l’incertitude et à l’inconnu. Mais Gavin ne compte pas abandonner aussi facilement. Après tout, c’est lui le big big boss et il entend bien le montrer à tout le monde !

Enfin un roman qui donne la parole à un enfant « à besoins spécifiques ». Placé en ITEP, on ne sait pas précisément ce qui entrave Gavin dans sa scolarité. Au fil de la lecture, on soupçonne un peu de dyslexie, voire quelques problèmes pour gérer ses émotions. Mais ce n’est pas dit clairement et c’est bien normal, ce n’est pas le sujet du livre à proprement parler.

En effet, Gavin est avant tout un enfant qui a les mêmes peurs, les mêmes doutes face à la nouveauté et aux chamboulements provoqués par une entrée au collège. C’est d’ailleurs un crève-cœur de le voir appeler les autres élèves les « normaux ». Même s’il oppose ce terme aux « exceptionnels » qui forment son petit groupe, le lecteur n’est pas dupe. Cela souligne un profond mal-être en lui, une stigmatisation qu’il a malheureusement intégrée comme étant vraie et avérée.

J’ai aimé le personnage et l’histoire qui montre que tout le monde peut y arriver : le collège impressionne, mais ce n’est pas l’Everest ! Cependant, j’ai eu plus de mal avec le style « oral ». C’est un choix qui se comprend car le lecteur se sent ainsi plus proche du personnage principal. On a l’impression d’être à ses côtés, de discuter avec lui, voire même d’être dans sa tête. Mais justement, écrire comme on parle – et ici, comme parlent des adolescents – ça pique un peu les yeux, c’est confus et difficile à suivre…

En conclusion, un petit livre qui a le mérite de mettre en avant un personnage qui sort de l’ordinaire. Cabossé et montré du doigt pour sa différence, il prouve à tout le monde qu’il est comme les autres adolescents de son collège et qu’il est lui aussi plein de potentiel.

16 mars 2019

Une vraie perle !

La vie d’Ernest est bien terne et monotone. Mais il n’en sait rien puisqu’il a toujours vécu comme ça. Pour lui, c’est la norme. Il n’imagine même pas qu’on puisse vivre autrement. Sa mère étant morte en lui donnant naissance et son père ayant disparu peu de temps après, c’est sa grand-mère paternelle qui l’a élevé, éduqué, façonné… plus par devoir qu’autre chose.

Mais tout change lorsqu’il rencontre Victoire, la nouvelle élève de sa classe. Pleine de vie et d’idées loufoques, elle va lui secouer les puces et surtout lui montrer que la vie n’est pas qu’une simple boucle école/devoirs/dodo ! Grâce à Victoire et à sa famille atypique, elle a quand même 13 frères, il va s’ouvrir au monde, découvrir les petits plaisirs de la vie et même – s’il en trouve le courage – partir sur les traces de ce père disparu depuis dix ans.

Je connaissais déjà la plume de Susie Morgenstern par sa série de la Famille trop d’filles… Une série un brin gentillet et parfaite pour les lecteurs débutants. Mais avec Lettres d’amour de 0 à 10, on est dans un tout autre niveau. C’est entraînant, frais, drôle et plein d’ondes positives. On voit la vie d’Ernest changer du tout au tout. Jusqu’à sa rencontre providentielle avec Victoire, il ne faisait que vivoter… et là, il apprend à vivre pour de bon !

Cette lecture, c’est une vraie bouffée d’air frais. Je l’ai dévorée en une soirée, incapable de me séparer d’Ernest et Victoire avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Mais ce que j’ai apprécié par-dessus tout, c’est l’humour. Il est omniprésent, mais sans devenir lourd.

En conclusion, une petite perle de la littérature jeunesse. Il serait dommage de passer à côté tant la plume de Susie Morgenstern envoûte le lecteur et l’embarque dans la vie de plus en plus mouvementée d’Ernest.

Camille Claudel et Rodin

Nathan

6,80
14 mars 2019

Intéressant mais pas vraiment flatteur...

La famille Bouchon vient de déménager au 19, quai de Bourbon. Leur voisine du rez-de-chaussée est peu commode. Elle vit en recluse, se barricade chez elle et fait un boucan de tous les diables en pleine nuit. Ce qui porte sur les nerfs de Madame Bouchon… et intrigue son plus jeune fils, Émile. Dans le même temps, sa sœur, Hortense, fait la connaissance de Rodin, grand sculpteur qui semble profondément marqué par son amour pour Camille Claudel. Se pourrait-il que la folle du rez-de-chaussée et l’artiste soient la même personne ?

Ne connaissant rien de Rodin – mis à part Le Penseur – ce petit livre m’a permis de découvrir l’homme, son œuvre et son histoire mouvementée. Toutefois, je ne sais pas si ce livre rend vraiment hommage à la relation qu’il a eu avec la sculptrice, car tout ce qu’il me reste une fois l’ouvrage terminé, c’est l’image d’un vieux profiteur libidineux pour Rodin, et celle d’une folle hystérique et paranoïaque pour Camille Claudel… Pas vraiment une histoire d’amour qui fait rêver !

Heureusement, l’autrice précise en fin d’ouvrage ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas et apporte quelques précisions. On comprend ainsi que Camille Claudel a payé au prix fort son ambition de devenir sculptrice et sa relation hors mariage avec Auguste Rodin à une époque où la femme doit être mariée, au foyer et faire preuve de soumission. C’est une histoire vraiment triste et dramatique.

En conclusion, une lecture qui interpelle de par sa triste vérité. Cette histoire ne donne pas des papillons dans le ventre, malheureusement, mais elle offre un aperçu des mentalités au début du XXème siècle.

14 mars 2019

Un régal à lire !

Quel plaisir de retrouver JP Nishi, son humour et son sens de l’observation. Ce troisième tome clôt en beauté cette série qui nous fait partager le quotidien de sa famille franco-japonaise et les différences culturelles qu’il leur faut parfois surmonter.

Le mangaka est toujours aussi fort. Il parvient à nous faire rire de nos propres travers typiquement français (et avérés), sans jamais nous juger. Il faut dire qu’il ne s’oublie pas non plus et pointe du doigt les particularités japonaises avec la même énergie (et toujours dans la bonne humeur).

Lorsque la dernière page se tourne, il est difficile de quitter JP Nishi et son entourage. Heureusement, ce ne sont pas des adieux définitifs, puisque le mangaka en profite pour nous annoncer une nouvelle série en préparation. C’est une excellente nouvelle et j’ai hâte de savoir ce qu’il nous réserve, car je me suis attachée à sa personnalité et à sa famille atypique.

En conclusion, une trilogie que je recommande chaudement. C’est frais, drôle, tout en permettant la découverte d’une autre culture et la comparaison avec la nôtre…